Contrairement à ce que le titre de son livre-programme laisserait supposer, François Fillon est un diseux (et non pas un faiseux), pour reprendre la terminologie d'Alexandre Jardin. Il est tout entier dans le verbe, dans l'incantation, dans la répétition en boucle de paroles creuses sans rime ni raison.
Ce n'est même pas un beau parleur, car sinon son discours
risquerait d'être cohérent et donc d'être transposable dans la réalité. Il n'a
pas la verve littéraire d'un Henri Guaino.
Voilà pourquoi je crois Patrice de Plunkett sur parole quand
il décrit le discours de Fillon à La Villette comme un tissu d'incohérences, un
patchwork d'idées contradictoires.
Je préfère lire son compte-rendu que de subir
les envolées « champignaciennes » de l'ex-député de la
Sarthe.