samedi 21 octobre 2017

Rectificatif

En fait j'ai complètement changé d'avis concernant la Maison Rigo.
Après avoir visionné une vidéo montrant l'intérieur, je suis convaincu de sa valeur esthétique et historique indéniable. D'un point de vue esthétique, elle offre un contraste pittoresque avec le building de verre qui la domine de sa hauteur écrasante. Loin d'obstruer la vue, elle agrémenterait le paysage, apportant, selon les mots de la valeureuse présidente de l'association qui défend la cause de sa sauvegarde, «  une note de chaleur et de couleur bien nécessaires sur cette vaste esplanade où demain le béton sera roi ».

Je suis également convaincu de son utilité pratique. Ce bâtiment, synthèse admirable de différents styles, pourrait être avantageusement converti en office de tourisme/magasin de souvenirs/restaurant traditionnel. Il constituerait une première halte pour les touristes venus de la gare des Guillemins, qui s'apprêteraient à traverser la passerelle La Belle Liégeoise, pour visiter le musée de La Boverie.

Dans ces conditions, l'obstination des pouvoirs publics à vouloir la détruire est parfaitement incompréhensible. Malgré le soutien de nombreuses autorités scientifiques, la mobilisation de la population, et le combat sans relâche de l'ASBL « SOS Mémoire de Liège » qui a pratiquement tout essayé, la maison est maintenant promise à la destruction.


jeudi 19 octobre 2017

« Des Ostrogoths veulent détruire la maison Rigo »

Les Liégeois sont paradoxaux. Certains de leurs ancêtres ont participé à transformer la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert en carrière de pierre (tandis que les Français décapitaient les statues, les habitants de la cité ardente, au tempérament bouillant comme chacun sait, ont poussé le zèle révolutionnaire jusqu'à raser leur cathédrale, qui était une des plus belles et des plus impressionnantes du monde) et aujourd'hui ils s'acharnent à préserver une maison qui présente un intérêt historique et esthétique somme toute mineur.

Ses défenseurs le clament bien haut, la maison Rigo, hôtel particulier de style néo-mosan, n'est pas un vulgaire pastiche, ce n'est pas une copie servile, puisqu'elle comporte beaucoup de fenêtres et « un garage pour y mettre des voitures ».
La ville veut supprimer cette verrue vingtiémiste pour dégager la vue sur l'esplanade de la gare, cathédrale de verre dont les voûtes culminent à septante mètres.

« La destruction doit avoir lieu dans les prochaines semaines, mais si d'ici-là un amateur souhaite la racheter afin de la reconstruire ailleurs, la ville de Liège, qui a dépensé dans cette histoire un million d'euros, l'invite à se faire connaître. » (RTBF)