La tarification de l'accès à Notre-Dame de Paris fait
parler, à raison. Vouloir réserver la gratuité aux seuls offices religieux revient presque à réduire les messes à des actes machinaux, à des manifestations
extérieures de piété sociale, à des « services religieux » en somme.
La messe doit pouvoir être dite sur des autels latéraux, à l'improviste, par un
abbé de passage, pour répondre à un imprévu.
Réserver la gratuité aux seuls « fidèles qui viennent
prier » n'est pas moins difficile à mettre en place. D'abord, qu'est-ce
qu'une prière ? Se laisser émerveiller par l'art religieux, c'est déjà prier,
c'est déjà approcher Dieu.
On oublie dans tout ça que les églises sont des
instruments d'évangélisation. Les muséifier, c'est les détourner de leur
usage primitif, les dénaturer. C'est un pas vers la désacralisation.
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