À chaque fois que je lis ce lieu commun (confer le titre de l'article : « Les
politiques ne sont pas des saints »), je tique. L'histoire ne manque pas de saints ayant exercé efficacement le pouvoir. Un saint, ce n'est pas un mystique évaporé. Il y a des saints pour tous les goûts, à tous les échelons de la hiérarchie sociale.
Comme je l'ai écrit ailleurs (permettez-moi de me citer) : Les saints sont des êtres humains
avec leurs qualités (dont l'aptitude à gouverner, à savoir trancher, peut faire
partie) et leurs défauts (peut-être une propension à l'autorité), confrontés à
la réalité dans sa complexité et dans sa crudité.
Une certaine
exemplarité morale et l'aptitude à gouverner ne sont absolument pas
incompatibles. Quelle drôle d'idée reçue !
Être un saint,
ce n'est pas avoir été « moralement infaillible », ni « moralement
impeccable », mais avoir fait de son mieux à un moment de sa vie et jusqu'à
la fin (avec l'aide de la grâce), ce qui vous vaut une promotion.
Quand vous dites que
« les gens moralement bien intentionnés qui aident de façon bénévole les
clandestins pour des raisons humanitaires sont moralement impeccables », je ne vous suis pas non plus. Vous savez comme moi que l'enfer est pavé de bonnes
intentions. Un acte n'est pas « moralement impeccable » parce qu'il part d'un
bon sentiment. Je ne suis pas casuiste, et vous non plus, mais quand même, un
peu de rigueur !
Mais où avez-vous lu
ou entendu que les saints seraient « des êtres humains qui n’ont même pas
besoin de résister à la tentation » ? L'intérêt des vies de saints réside
précisément dans leur combat contre la tentation où les emporte leur nature
humaine.
Les saints sont des
êtres humains. Mais peut-être voulez-vous dire que les élus ne sont pas des anges ? Là, nous sommes d'accord. Les élus ne sont pas des purs esprits.
Tout à fait d'accord !
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